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Regards sur la vie paroissiale à Collonges au milieu du XIXème siècle

Chantal Sobieniak
Il y a quelques années, Mr Henri Bassaler, regretté maire de Collonges, me faisait savoir qu’ayant été contacté par un brocanteur du midi de la France, il venait de se porter acquéreur d’un lot de documents anciens concernant sa commune. Il me demandait de bien vouloir les examiner et les trier.
Ces documents, principalement des XVIIIème et XIXème siècles,  ne concernent pas tous Collonges. Il s’agit de bribes hétéroclites d’archives privées – peut-être de la famille La Ramade de Friac – dont on ne sait par quelles vicissitudes elles ont fini dans une vente de vieux papiers.
             Parmi des lettres, factures et actes notariés divers, se trouvent une dizaine de feuillets grand format, visiblement découpés dans un registre, couverts recto-verso de la belle écriture de l’abbé  François Barot, curé de Collonges, né au village de Nardit, commune de Meyssac le 3 janvier 1804.
             Nous avons eu l’occasion de présenter dans ce même bulletin11 Notes du curé de Collonges, Pierre Durand, sur son registre paroissial (1617-1639), bulletin de la S.S.H.A., tome 121, 1999, pages 101-121. les chroniques que l’abbé Pierre Durand, curé de Collonges avait consigné dans son registre paroissial au début du XVIIème siècle. Voilà donc deux siècles plus tard les notes – malheureusement brutalement interrompues – de l’un de ses successeurs.
REGISTRE PAROISSIAL
De l’église Saint Pierre de Collonges
Contenant
Des notes relatives à l’état religieux de cette paroisse, au personnel et au matériel de son Temple, ainsi qu’aux rapports avec ses supérieurs
Etc.
N.B. La Paroisse de Collonges, autant et baucoup plus que plusieurs autres, a eu ses mouvements religieux, et les vicissitudes matérielles n’y ont pas manqué ; mais, à défaut de documents précis, qu’on a égarés et que la tradition orale seule a conservés en partie seulement, le présent Registre Paroissial ne pourra être exact qu’à la date de mil huit cent quarante sept, et les notes concernant les temps antérieurs à cette époque seront nécessairement vagues et incomplètes. Néanmoins il ne sera pas sans intérêt de consigner ici celles qui sont parvenues à notre connaissance.

            Avant tout, remarquons que de temps immémorial, le génie du bien et celui du mal se sont extraordinairement exercés à Collonges ; qu’on y a toujours vu, plus que dans les localités environnantes, des âmes particulièrement bonnes et religieuses et des âmes énormément perverties ; enfin que Collonges a une réputation exceptionnelle bien méritée. D’où celà proviendrait-il ? Serait-ce du climat brûlant et vif en même temps ? Serait-ce des tendances prises à l’époque où Collonges était ville et avait ses prétentions ? Serait-ce du bon usage de la Religion chez les uns et de l’abus chez les autres ?  Peut-être de toutes ces causes à la fois. Toujours est-il vrai que cet état des choses date de fort loin, s’il faut en croire les chroniques orales, et s’il ne parait pas qu’il doive finir de longtemps encore.
            Du reste la paroisse de Collonges dans son ensemble est inéressante et elle a ses belles traditions : on y est assidu aux offices et à la fréquentation des sacrements ; l’instruction religieuse y est au dessus du commun ; le culte s’y exerce avec décence et dignité ; l’église est en bon état ; les paroissiens respectent le Pasteur et s’attachent à lui ; avant la Révolution qui souilla la fin du dix-huitième siècle, c’était un prieuré prvilégié qui ne s’accordait guère qu’à des prêtres remarquables ; les évêques de Limoges et de Tulle y faisaient  assidûment leurs visites pastorales et y donnaient des marques de leur estime et de leur affection particulière, ce qui ne s’est pas discontinué depuis ; il y avait et il y a encore des confréries nombreuses et bien tenues, qui ont grandement aidé la piété à se développer ; un bon nombre de ses enfants a été favorisé de la vocation religieuse, à laquelle la plus part ont correspondu par suite sans doute de leur éducation chrétienne et de leur fidélité à la piété ; enfin presque tous les pasteurs, après y avoir opéré le bien selon la mesure de  leur capacité ont été promus à des dignités plus élevées dans le diocèse, etc...

 
Confréries érigées à collonges

1681, Les Pénitents

            Cette intéressante association, établie en l’honneur de la Sainte-Croix, sous le titre de Pénitents Noirs, fut canoniquement érigée à Collonges dans la chapelle de Saint-Maximin, en 1681, par une bulle du Pape Innocent XI, datée du 30 septembre de la même année, qui l’enrichit de diverses indulgences à perpétuer. Dès son organisation, non seulement les habitants de la paroisse de Collonges les plus religieux et les plus distingués par leur naissance et par leurs dignités, s’empressèrent de s’y enrôler en grand nombre, mais encore ceux des paroisses environnantes, dans un assez vaste rayon s’y joignirent non moins nombreux et aussi remarquables. C’est ce que constate le tout premier registre de cette confrérie, qui existe encore. Pendant de longues années, la confrérie des Pénitents  de Collonges fut belle, très belle ; mais la Révolution de 1793 lui porta des coups presque mortels : les membrees furent dispersés, sa chapelle fut aliénée, ses pratiques disparurent.
Cependant en 1806, à la faveur du calme que la religion venait de recouvrer, le zélé pasteur de Collonges, Mr Laroque qui avait été témoin et victime lui-même des désordres révolutionnaires, parvint à réunir les débris de sa chère confrérie qui lui aidèrent généreusement à racheter la chapelle, et il en ressucita les pieux exercices, qui ont eu depuis leurs vicissitudes, par suite de l’inconstance humaine et malgré les efforts des pasteurs suivants. Enfin pourtant Mr Lafon, curé de Collonges, profitant des heureux effets de la mission qu’il venait de procurer à sa paroisse (en mars 1843) eut la consolation de pouvoir restaurer sa confrérie pénitente, qu’il a laissé dans un état assez prospère lors de son départ pour Argentat.
Daigne le ciel accroître et perfectionner de plus en plus cette famille d’élite qui facilite le bien à Collonges et y rehausse le culte ! Du reste, tout ce qui concerne cette confrérie est consigné dans un registre particulier.


1832  Saint Sacrement

            Autrefois établie à Collonges comme simple dévotion, ainsi que l’attestent des listes de confrères et les pratiques usitées dans l’église paroissiale, la confrérie du Très Saint Sacrement fut érigée canoniquement le 20 juin 1832 par Mgr Augustin de Maillet de Vachères évêque de Tulle, en vertu d’un rescrit du Souverain Pontife Grégoire XVI, daté du 29 avril 1831. L’ordonnance de cette érection reste collée au registre particulier de cette confrérie.

1832 Notre Dame Auxiliatrice

            La confrérie Notre Dame Auxiliatrice existait à Collonges depuis longtemps comme il conste par de longues listes des membres et par les pratiques conservées ; mais à défaut de titre canonique, le même évêque que dessus et à la même date l’érigea de nouveau, en vertu du pouvoir à lui accordé par le chef de l’église, sous la date du 27 septembre 1830. Ce qui concerne cette confrérie est aussi consigné dans un registre particulier.

1832 Le Scapulaire

Ce fut le même jour que ci-dessus, c’est à dire le 20 juin 1832, que l’antique et vénérable congrégation du Mont Carmel, dite du Scapulaire, s’étendit jusqu’à Collonges, et fut érigé canoniquement dans la chapelle des Pénitents, par concession du même évêque en vertu des pouvoirs qu’il avait reçus de Grégoire XVI, sous la date du 29 avril 1829. Mais Mgr Jean-Baptiste-Léonard Bertaud, autre évêque de Tulle, autorisé par le même Pape, en date du 23 juillet 1842, daigna la transférer dans l’église paroissiale le 12 juin 1847, afin de faciliter la dévotion des fidèles et des exercices publics de cette congrégation qui réunit un grand nombre de membres et qui a également son registre spécial.

1841 Le Coeur de Marie

            Quoique déjà il existât à Collonges plusieurs confréries en l’honneur de la Très Sainte Vierge, toutes pourvues de nombreux membres et de grands avantages, cependant le pasteur de cette paroisse, pénétré de l’excellence de la dévotion au Très Saint et Immaculé Coeur de Marie et informé des merveilles que cette dévotion opérait partout où elle s’étendait, sollicita et obtint le 5 juillet 1841, un diplôme d’agrégation à l’archiconfrérie de Paris, en vertu duquel la confrérie de Collonges se trouva unie de prières et de mérites à la confrérie mère et devient participante de toutes les grâces et indulgences accordées et à accorder par les souverains pontifes. Cette association fondée pour obtenir la conversion des pêcheurs, a déjà fait du bien à Collonges et dans les environs ; déjà elle possède un millier de membres ; ses règles et exercices sont assez suivis, etc... On peut voir voir plus particulièrement ce qui la concerne dans le registre qui lui est consacré.

 
Erection du chemin de la croix

            Déjà établi, mais sans titre authentique et avec des estampes trop communes, le Chemin de la Croix fut inauguré de nouveau dans l’église de Collonges le 16 juin 1833 jour de dimanche à l’issue des vêpres, par Mr Lafon, curé de la paroisse, avec l’autorisation de Mr de Mailhet, évêque de Tulle, autorisé lui-même à déléguer pour cette fonction, en vertu d’un rescrit de Rome sous la date du 9 décembre 1832. Assistaient à cette cérémonie, qui fut faite le plus solemnellement possible, Mr de Nayne, chanoine de Tulle, qui prêcha ; Mr Vieillefon, curé de Meyssac, Mr Barot desservant de Saillac, la paroisse de Collonges en masse.
 
Noms des enfants de collonges consacrés à dieu

N.B. Cette nomenclature ne sera probablement pas complète ni sans confusion, par suite des difficultés d’information ; mais nous la dressons de notre mieux au moyen des renseignements puisés dans les archives de la paroisse et dans la tradition orale, et nous croyons faire bien en conservant réunis dans nos modestes dyptiques les noms honorables des enfants de notre église qui ont fait honneur à leur vocation.

Prêtres :

- Albiac de Beaurival Jean                    - enfant et curé de la paroisse, décédé à Collonges
- Voysin de Beauvirie Pierre                 - curé de Palazinges
- Vezy de Ceyrac Jean             - vicaire de la Croisille
- Vezy du Pouget                                  - curé de Latronche
- Vezy du Pouget Anselme                    - récollet
- Demathieu Alphonse              - récollet à Tulle
- Albiac de Beaurival Jean                    - curé de Saint-Palavy
- Desos Jean
- Dufaux Jean                                       - curé de Chauffour (peut-être le même que le précédent)
- Remedie Antoine                                - curé de Ligneyrac
- Vezy du Pouget Jean              - curé de Noailhac
- Vezy du Martret Jean             - prieur de Sarrazac
- Ponchet Jean-Gabriel             - curé de la paroisse pendant longtemps
- Albiac de Beaurival Jean                    - d’abord vicaire de Noailhac puis curé de Saint-Palavy
- Albiac de Beaurival Garinet    - oratorien
- Vezy du Pouget Jean              - curé de Magnague
- Vezy de Beauregard                           - curé de Saillac
- Cérou Etienne                                    - curé d’Estival
- Cérou, frère du précédent                  - curé d’Orgnac
- Sourzac de la Reyjade                        - curé de Salaignac
- Sourzac de la Reyjade Jean,   - frère du précédent, décédé à la Grèze de Brivezac
- Delon Jean                                         - vicaire de Noailhac
- Delon                                                 - ex-récollet, mort curé de Paulin
- Voizin de Beauvirie                            - curé de Chenaillers
- Voizin de Beauvirie Anselme  - provincial des Récollets de Toulouse, mort à Collonges
- Albiac de la Borde                             - curé de Collonges jusqu’en 1787
- de Maussac                                       - abbé de St-Martial de Limoges
- de Maussac                                       - vicaire général de la Rochelle
- de Maussac                                       -chanoine de Beauvais et vicaire général de Versailles, décédé à Collonges
- Vezy du Pouget Pierre-Joseph           - vicaire de Soursac, puis de Beaulieu, ensuite chapelain  de Courtois, plus tard curé de Marigny, enfin décédé à Collonges
- Vezy du Breuil Jean-Sacerdos           - frère du précédent, vicaire de Billac, puis curé d’Estival, ensuite de Lissac, plus tard de Lourdois, enfin décédé à Collonges le 6 avril 1819, âgé de 74 ans
- Vezy du Pouget Jean-Anselme          - frère des précédents, vicaire de Meyssac, décédé à Collonges
- Vezy du Pouget Jacques                    - frère des précédents, décédé à Collonges
- Boutang de Peyrat Antoine-Maximin, vicaire général de Collonges,
 mort curé de Souillac en 1826
- Boutang de Peyrat Jean-Baptiste-Louis, frère du précédent, chanoine d’abord de Cahors,
                                                            puis de Montauban, enfin décédé à Collonges en 1833
- Jugie Mathurin                                    - bénédiction à Carennac, décédé à Collonges
- Labrue de la Guitardie                       - curé de Champagnac la Prune, martyr de la Révolution,    guillotiné à Tulle
- Albert du Chastanet Jean-Annet         - ex-récollet décédé curé de Caumon en 1813
- Chèze d’Hautefort François                - curé de Lagarde, décédé à Collonges
- Poignet de la Guitardie                      - d’abord vicaire d’Ussac, ensuite curé de St-Hilaire-Peyroux, enfin décédé à Troche
- Poignet de la Guitardie                      - frère du précédent, curé dans le diocèse d’Angoulème
- Delon Joseph, de la Guitardie            - d’abord vicaire de Brive, puis curé d’Albussac
- Cérou Emeric                                    - ancien curé de Jayac
- Sol d’Hautefort André                       - décédé curé dans le diocèse d’Angoulème

Religieux :

- Vezy Jean                                         - récollet, né à Ceyrac de Collonges
- Ceyrac                                              - récollet, né à la Serre de Collonges
- Labrunie, frère Amable                      - né à la Veyrie et mort à Collonges
- Poignet, frère Charles                        - né et mort au Monteil
- Pascal, frère Gamalbarbus                 - des écoles chrétiennes, né à Collonges
- Bizot, frère Hélibartus                        - né à Collonges
- Poignet, frère Hermylos                     - des écoles chrétiennes, né à Collonges